Voici un modèle de lettre dont vous pouvez vous inspirer, veillez à reprendre tous les arguments qui vous semblent pertinents. Merci aussi d‘adapter ce courrier et de vérifier son orthographe! (merci de signaler les oublis ou fautes ici ou dans les commentaires)
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Monsieur le Bourgmestre Vincent De Wolf,
Mesdames et Messieurs les responsables de l’urbanisme de la Commune d’Etterbeek,
Mesdames et Messieurs les responsables de l’IBGE,
Monsieur Yvan Mayeur, président du CPAS de la Ville de Bruxelles,
Ce courrier en réponse à l’enquête publique pour une demande de permis d’environnement (PE 1111) visant l’installation de 9 antennes relais mobistar sur le toit du 60 avenue Jules Malou. L’ancien hôpital rénové appartenant au CPAS de la ville de Bruxelles.
A ce jour 500 habitants, dont les locataires du bâtiment en question, ont signé une pétition en réponse à l’enquête publique afin d’exprimer leur opposition à ce projet. Certains pour des raisons urbanistiques, car ces antennes et leurs mats vont indéniablement nuire à l’esthétique de l’avenue enfin retrouvée après des années de travaux (plusieurs façades classées).
Mais surtout pour des motifs environnementaux et de santé publique:
1-Dans l’état actuel des recherches scientifiques, on ne peut exclure des risques pour la santé liés à ces antennes, particulièrement pour les plus jeunes. (cf études OMS et autres institutions médicales ou scientifiques).
2– Dans les environs immédiats de l’implantation prévue se situent deux crèches, deux écoles primaires et maternelles ainsi que plusieurs centres d’accueil dont l’Arche, sans oublier nos chambres et celles des enfants.
3– L’école Sainte Geneviève se trouve pratiquement sous le site d’installation prévue, or la Région vient de classer les bâtiments d’éducation comme sensibles et les a exclus des sites d’installation possible!
4– Nous avons constaté que le dossier remis par mobistar à l’IBGE et la commune en vue d’obtenir le permis n’est pas conforme à la réalité et comporte au moins une erreur:
Comme vous pouvez le constater sur un des plans du dossier, seul un des trois bâtiments de l’école primaire et maternelle sainte Geneviève est indiqué en bleuté (bâtiment d’éducation ou de santé). Étrangement et uniquement celui qui est le plus éloigné des antennes projetées. Voyez les plans et le cliché aérien numéroté joints à ce courrier (pdf), l’erreur est flagrante. (sur la photo aérienne: 1 & 2 pour les deux crèches-3, 4 et 5 pour l’école-6 pour le centre d’accueil l’Arche). Cette erreur nous paraît d’autant plus grave et inquiétante en sachant que la région bruxelloise vient d’exclure les écoles et crèches des sites d’installation d’antennes relais acceptables. Or les bâtiments qui sont omis sont précisément les plus proches!
5- Toujours dans ce dossier un autre cliché des simulations effectuées par mobistar sur l’outil 3D de l’IBGE, nous pouvons constater de nombreuses zones marquées en jaune. Elles signalent une exposition dépassant les 1,5V théoriquement accordée à chaque opérateur.
6– Au sujet de cette norme, il nous est affirmé par différentes autorités que nous sommes protégés par un seuil maximal de 3V/m (1,5V/m par opérateurs). Or la région bruxelloise vient de faire marche arrière, en pleines vacances (!), en accordant à chaque opérateur « trois « mannes » de 3 volts par mètre: une pour la 2G, une pour la 3 G et une pour la 4G. Mais il ne pourra pas excéder, en tout, un total de 6 volts par mètre » (Le Soir 12-07-13). L’Europe recommande pourtant un maxima de 0,6V/m et vise le 0,2V/m.
7-L’IBGE qui en pratique aura le dernier mot sur cette demande de permis et qui est censée défendre les intérêts de citoyens aux niveaux environnementaux et de santé publique ne nous semble malheureusement pas objective. Sa communication sur le sujet autant que les contacts, bien qu’instructifs et courtois, rapportés avec ses employés révèlent une position peu nuancée, voir partisane. Il nous est en effet expliqué que,
-il n’y aurait pas d’effet néfaste sur la santé constaté et le seul problème reconnu serait de rares perturbations du sommeil, or une perturbation du sommeil a inévitablement un effet néfaste sur la santé.
-nous serions protégés par la norme des 3V/m alors que celle-ci est en réalité passée à 6V/m,
-les mobilisations et inquiétudes des voisins -l’actuelle, comme les précédentes dans d’autres quartiers de la capitale- contre les projets d’antennes seraient inutiles car la décision finale appartient à l’IBGE et qu’elle sera positive car la simulation incluse au dossier l’est aussi. Quel est donc l’intérêt (démocratique) de l’enquête ou le rôle « citoyen » de l’IBGE? « Combien de permis l’IBGE a t-elle accepté et combien en a t-elle refusé? », serait une question intéressante et révélatrice.
8– Il semblerait que le responsable chargé du dossier qui nous occupe à l’IBGE, ai par le passé occupé des postes importants au sein de différentes compagnies privées de téléphonie mobile, dont mobistar, demandeur du permis. Cette expérience peut bien évidemment être vue comme un atout pour la fonction mais vous conviendrez qu’elle peut aussi légitimement interroger. Sans même envisager un hypothétique conflit d’intérêts, il est tout aussi évident et naturel d’imaginer qu’une vision plus subjective du sujet et du dossier qui nous occupe pourrait en résulter.
9– Il est avéré par contre que les conflits d’intérêts existent à différents niveaux de la prise de décision tant les intérêts financiers et les profits existants et projetés sont astronomiques. Il est entre autre regrettable et étrange que la commune ne puisse qu’organiser les enquêtes pour les permis d’environnement mais ne peut pas les refuser. De plus vu qu’il s’agit d’un permis de type 2, il n’y a malheureusement pas de commission de concertation. Ce qui représente vous en conviendrez, de sérieux et préoccupants déficits démocratiques. Particulièrement quand les ondes des antennes relais affectent en permanence tous les citoyens, y compris ceux qui font le choix de ne pas ou peu utiliser le gsm.
10– Nous constatons aussi avec surprise que là où l’IBPT, anciennement affecté au respect des normes, mesurait des dépassements, l’IBGE ne constate aucun problème.
Nous utilisons pratiquement tous le GSM et ne sommes pas (tous) opposés à son développement mais vu qu’il existe un risque et des alternatives autant en localisation qu’au niveau technique, le principe de précaution est un minima et une implantation dans une zone aussi sensible nous semble donc inacceptable et irresponsable. Cette surenchère est inutile et très probablement nocive.
Nos motivations sont développées en ligne sur le blog (julesmalou.wordpress.com )
Pour ces raisons et d’autres à vous exposer, je vous demande instamment de refuser l’implantation de ces 9 antennes sur le site prévu.
Je vous en remercie d’avance, et dans l’attente de la bonne suite que vous réserverez à notre demande, je vous prie d’agréer, Mesdames et Messieurs, mes salutations distinguées.
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Adresses des destinataires:
par écrit : Collège des Bourgmestre et Échevins,
avenue d’Auderghem, 113-117 à 1040 Etterbeek
par e-mail : pe@etterbeek.be + Mderouich@etterbeek.irisnet.be (urbanisme)
envoyez aussi copie de votre mail à Monsieur le Bourgmestre Vincent De Wolf : vincent.dewolf@etterbeek.be
Et au président du CPAS de Bruxelles, propriétaire du bâtiment : pres.1000@cpasbru.irisnet.be
(n’hésitez pas à nous envoyer copie à julesmalou@mail.be)